A l'approche du 11 novembre, notre Monument aux Morts fait peau neuve!
En effet, après un nettoyage de la pierre, les écritures ont été rénovées. Il est désormais possible de s'attarder pour lire les noms des personnes figurant sur le Monument aux Morts.
A ce sujet, grâce aux archives de la Mairie et au concours de Monsieur Estival, nous avons désormais des informations sur trois noms parmi les quatorze figurant sur le Monument.
Résultats des recherches de Monsieur Estival dans le cadre du tri des archives de la Mairie :
Robert Catoire : né le 15 février 1894 à Thory, classe 1913. Il était cuisinier, 1m62, célibataire, visage rond, cheveux chatains, yeux bleus, "vélocipédiste". Il avait 10 frères et soeur dont 5 décédés. Il faisait partie du 42e régime d'Artillerie de campagne. Il meurt le 23 juin dans un hôpital temporaire d'Amiens à 4h30 du matin, de "péritonite bacillaire provenant de circonstances de guerre" dit laconique le rapport médical. Longue agonie depuis le 27 avril, date de son hospitalisation ! Sa mère doit réclamer en novembre 1919 la preuve de son décès afin d'obtenir "le pécule du soldat", loi pourtant du 31 mars 1917.
Léon Derudder : né le 3 juin 1893, est dit "domestique" puis cantonnier au chemin defer du Nord. Il mesurait 1m66, cheveux chatains. Il avait son certificat d'étude, "vélocipédiste". Il fait une demande de soutien de famille avec "avis favorable". Il fut soldat au 151e régiment d'Infanterie. Il fut victime de l'incohérence militaire qui l'annonce blessé un 24 août 1914 au combat de Duzey (Meuse), puis disparu, cette fois, le 7 septembre 1915 à Auberive (Marne), enfin, retour en arrière au combat de Pierrefont en Meurthe et Moselle le 22 août 1914. sa mère n'ayant jamais reçu de nouvelles depuis sa mobilisation. Il faudra les efforts incessants du maire de Quiry pour qu'ait lieu, mais seulement en avril 1921, un jugement déclaratif fixant le décès à Pierrefont et permettant de constituer le dossier de ses ayants droits.
Oscar Fournier : né le 7 octobre 1885, cultivateur, cheveux noirs, cicatrices au front. Il avait sont C.E.P, savait monter à cheval, conduire et soigner les chevaux. Il demande un sursis d'incorporation avec avis favorable. Il fut conducteur au 14e escadron de train. Il meurt le 16 septembre 1918 de maladie à l'hôpital complémentaire de Pont-Sainte-Maxence (Oise). Il était père de 4 enfants et là encore il fallut attendre septembre 1919 pour que soit attribué le pécule du soldat avec les majorations du fait de ses enfants toujour grâce au combat généreux du maire de Quiry.
Que de drame et de souffrances sous la sécheresse des dates et des formules militaires et administratives ! Souvenons-nous de ceux qui ne demandaient qu'à vivre dignement
Monsieur Estival